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1594

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eschappé de Blois : et nous continuames a estudier et apprendre ces autres choses les années 1589 et 1590, comme aussy en 1591, ou je vis à Nancy la premiere fois Mr de Guyse[1], qui estoit eschappé de sa prison. Nous allames, mon frere et moy, au mois d’octobre (1591), estudier a Fribourg en Briscau, et fusmes de la troisieme classe : nous n’y demeurasmes que cinq mois, parce que Gravet, nostre precepteur, tua la Motte, quy nous montroit à danser ; et ce desordre nous fit revenir a Harouel, d’ou, la mesme année, ma mere nous mena au Pont a Mousson[2] pour y continuer nos estudes. Nous n’y demeurasmes que six semaines à la troisieme, puis vinmes passer les vavances à Harouel (1592) ; et au retour nous montasmes a la seconde, ou nous fusmes un an ; et aux autres vacances de l’année 1593, que nous montasmes a la première, nous allames aux vacances a Harouel : l’année 1594 [nous allames] passer le caresme prenant[3] a Nancy, ou nous combattimes a la barriere, habillés a la suisse, le jeune Rosne[4], les

  1. Charles de Lorraine, duc de Guise, comte d’Eu, etc., fils aîné d’Henri, duc de Guise, et de Catherine de Clèves, comtesse d’Eu. C’est ce duc de Guise qui figure dans toute la suite de ces mémoires, lesquels se terminent par l’annonce de sa mort, arrivée en 1640. Le jeune duc de Guise s’échappa du château de Tours le 15 août 1591.
  2. Pont-à-Mousson était le siège d’une université dont l’établissement était du à Charles III et au cardinal de Lorraine, son oncle.
  3. Les derniers jours du carnaval, et particulièrement le mardi-gras.
  4. Charles de Savigny, dit Saladin d’Anglure, vicomte d’Es-