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appendice.

reverence, je l’asseuray qu’au besoing, en quoy je la voyois, je ne luy dirois comme force gens de ceux qui estoyent obligez autant que j’ai l’honneur de l’estre à vostre Majesté, estoient accoustumez de luy dire, que si vostre Majesté leur commandoit, et leur donnoit les moyens, qu’ils vous ameneroient nombre de gens de guerre pour la servir : mais que lors qu’il seroit temps, je la servirois avec six mil hommes de pied, et huict cens chevaux quatre mois à mes despens ; J’ay tenu, Sire, ma parolle, et satisfait a ceste obligation. J’ay levé en vertu de vos commissions trois mille deux cens hommes de pied, Liegeois, et cinq cens chevaux, et deux mil huict cens François, et trois cens chevaux. Je meneray là où il plaira à vostre Majesté cinq mil hommes de pied, et huit cens chevaux, et le surplus de l’infanterie, je la laisseray dans les places plus importantes de ma charge, pour les garentir de tous accidents qui leur pourroient arriver. J’attendray donc, Sire, vos commandemens, etc. »

Lettre escrite au Roy par Monsieur le Mareschal d’Ancre. Paris, Joseph Guerreau. M. DC. XVII.


X



M. le duc de Mouchy, que la Société de l’Histoire de France compte au nombre de ses membres, a bien voulu m’autoriser à publier quelques pièces originales extraites des manuscrits de la précieuse bibliothèque de son château de Mouchy. Je lui adresse ici mes remerciements pour sa gracieuse obligeance.

Parmi ces pièces la suivante donne une idée du jugement que portait sur l’esprit et le caractère du jeune roi un des personnages qui l’approchaient de plus près :