Page:Baudeau - Première Introduction à la philosophie économique.djvu/114

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rement la somme des jouissances, la masse des échanges, le bien-être des consommateurs respectifs, les moyens et les motifs des producteurs pour augmenter leurs cultures et leurs récoltes.

Mais c’est-là précisément l’augmentation du commerce, c’est évidemment la perfection de ce qui en est la source, c’est-à-dire des cultures et des récoltes, et la perfection de ce qui en est le but et la fin, c’est à-dire des jouissances et du bien-être des Consommateurs.

Priver les Producteurs et les Consommateurs du profit qui leur est offert, uniquement dans la vue d’assurer à tel ou tel Trafiquant, à tel ou tel Voiturier, les profits du trafic et du voiturage ; ce n’est donc pas favoriser le commerce, comme on le dit communément, c’est violer la liberté naturelle de ces produc[232]teurs, de ces consommateurs, c’est leur enlever des jouissances pour les attribuer à d’autres ; c’est diminuer les motifs et les moyens qu’ils auroient d’améliorer leurs productions respectives.

En un mot, je le répete, car on a tant répété les erreurs contraires, qu’on ne peut trop redire cette vérité, les frais, les profits de toute façon, de toute voiture, de tout trafic, sont évidemment une surcharge pour les producteurs et les consommateurs : tant qu’on peut restreindre cette surcharge, c’est un bien pour eux, pourvu qu’il en résulte les mêmes jouissances. Rien n’est plus évident.

Si dans votre propre maison à Paris, un seul ouvrier pouvoit en une heure vous faire une belle piece de Pekin, un beau cabaret de porcelaine, que d’argent épargné que vous emploieriez à d’autres jouissances !

Quand c’est la liberté, l’immunité, les facilités qui diminuent les frais de [233] façons des voitures du trafic, alors le bien se fait, et toute justice est observée : voilà certainement toute la législation, toute la politique du commerce. Il est étrange qu’on ait pu l’obscurcir et l’oublier presque totalement.

Article VI.

Analyse de la quatrieme Division.

Les services purement personnels caractérisent la dernière division de la classe stérile.

Elle est composée de tous les salariés qui font usage de leur savoir, de leur adresse, de leur talents acquis ou naturels, de leurs attentions, de leur obéissance, pour mériter une solde habituelle ou pas-