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la vie est une des causes qui vicient le plus l’atmosphère. En effet, pendant que cet acte s’accomplit, la quantité d’oxygène diminue, tandis que celle de l’azote reste à peu près la même, mais à l’oxygène absorbée se substitue une plus forte proportion d’acide carbonique et de vapeur d’eau ; or à la dose de 3 ou 4 centièmes dans l’air, l’acide carbonique étant nuisible,[1] il est facile de comprendre les effets qu’il déterminera sur les animaux, si on les laisse longtemps exposés à cette grave influence. Il en est de même de la vapeur d’eau, qui, indispensable dans l’atmosphère avec ses proportions naturelles, finit par devenir nuisible lorsqu’elle est trop abondante dans l’air respiré. Cette cause agira avec d’autant plus d’énergie que le nombre d’animaux enfermés sera en raison inverse avec l’exiguïté du local.

Comme cause non moins puissante de l’air confiné, nous pouvons encore citer les miasmes.

Des Miasmes. Les miasmes sont des principes gazeux exhalés du corps des animaux et exerçant sur leur santé une influence qui varie selon leur quantité, et l’état des êtres dont ils proviennent.

Selon leur origine, ils ont reçu diverses dénominations. Ils prennent le nom de miasmes simples lorsqu’ils se dégagent du corps d’animaux sains. Miasmes morbides du corps d’animaux malades, et enfin miasmes putrides lorsqu’ils résultent de la fermentation putride de toutes les matières animales.

La matière des miasmes est très-peu connue ; ce sont des matières organiques en dissolution dans la vapeur d’eau. Leur formation est favorisée par la concentration

  1. Gayot.