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était ainsi composé : Azote 20,80. Oxygène 79,20 sous le rapport du volume, et sous le rapport du poids de 23,01 d’oxygène et de 76,99 d’azote. À cela s’ajoute de 3 à 6 dix-millièmes d’acide carbonique, des quantités variables de vapeur d’eau, et quelque principe hydrogéné. On y trouve aussi quelques traces d’acide nitrique, de nitrates, de chlorures, d’ammoniaque, d’iode, de Brome, et enfin des corpuscules solides provenant de la surface de la terre.

Caractères physiques de l’air. — L’air est un fluide gazeux, inodore, insipide et incolore ; il forme à la surface de la terre une couche épaisse de 50 à 60 kilomètres où il est retenu par l’action de la pesanteur. Les anciens soupçonnaient le poids de l’air et ce ne fut que vers le milieu du XVIIe siècle qu’il fut connu. Sous la pression de 0,76 un litre d’air sec pèse 1 gr. 2991, ce qui correspond environ à 1/770 du poids de l’eau.

RÔLE DE L’AIR DANS LA RESPIRATION.

Ce rôle a été longtemps méconnu des anciens médecins et chimistes. On savait bien que dans cet acte une partie d’air était absorbé, mais on ne savait pas comment ; ce ne fut que plus tard, lorsque la composition de ce fluide fut connue, que les recherches de Lavoisier, de Priestley et de Laplace, donnèrent des notions précises en analysant l’air, qui avait servi à la respiration.

Dès que la composition de l’air expiré fut connue, diverses théories furent émises sur le rôle qu’il jouait dans cet acte physiologique.

THÉORIE DE LAVOISIER.

Ce grand chimiste dit que l’hématose n’est tout simple-