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ment anesthésique ; mais ces résultats varient suivant la dose, le tempérament, le sexe et l’idiosyncrasie.

La dose sera plus forte chez un sujet lymphatique ou sanguin que pour celui jouissant d’un tempérament nerveux, la débilité est ainsi une cause qui doit faire diminuer la quantité à administrer.

Le sommeil procuré par le chloral est doux, paisible, ne donnant pas ce malaise, cette lourdeur de tête, compagnons désagréables de la plupart des autres narcotiques. Le réveil arrive graduellement et peut être retardé sans danger par une administration calculée méthodique de l’agent somnifère sans que, pour cela, la vie du sujet soit en rien menacée.

Quelques auteurs ont prétendu qu’avant la période hypnotique se trouvait une période d’excitation, une sorte d’ivresse allant même parfois jusqu’au délire. C’est là l’exception, mais encore est-il de remarque que pareille chose n’arrive que lorsque la dose administrée est trop faible.

Un fait digne de remarque, c’est que l’administration du chloral par la médicamentation intestinale n’a jamais amené de troubles dans les fonctions digestives.

Examinons maintenant les phénomènes que l’on observe pendant la période d’anesthésie produite par le chloral.

Au début, la sensibilité est à peine émoussée, mais bientôt les mouvements volontaires disparaissent, puis les mouvements réflexes, la résolution musculaire s’établit et l’anesthésie paraît alors complète. Il y a alors diminution des mouvements respiratoires, ralentissement du