Page:Bax - Du chloral hydraté en médecine vétérinaire.djvu/9

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 9 —

c’est par une abréviation blâmable du langage, car, ce n’est pas le chloral, mais bien son hydrate qui est seul employé.

Les deux corps se distinguent l’un de l’autre par leurs propriétés générales, ainsi que, par leurs formules qui sont pour le premier de ces agents, C4 4 Cl3 O2, et pour l’autre, C4 4 Cl3 O2 (2 HO).

Notre principal but étant de tâcher de vulgariser l’emploi de l’hydrate de chloral, nous ne nous occuperons donc désormais que de ce corps et, quelle que soit l’expression que nous employons, nous prions le lecteur de se souvenir que c’est l’hydrate de chloral qui sera seul traité ici, laissant de côté le chloral anhydre et le mélachloral.


ii

PHARMACOGRAPHIE

Solide, blanc et cristallisé, l’hydrate de chloral est onctueux, gras au toucher, d’une odeur vive et pénétrante, rappelant celle du melon. Il est déliquescent, d’une saveur âcre et désagréable. C’est un caustique assez énergique, désorganisant les tissus, attaquant le liége, le papier, le caoutchouc, les métaux, mais sans action sur ceux-ci lorsqu’il est parfaitement pur. Ce corps est très-soluble dans l’eau, l’alcool, l’éther et le chloroforme, fond à 46°, bout à 97° et a une densité de 1,57. Il se présente en plaques opaques avec un aspect saccharoïde, plaques dues à l’enchevêtrement