Page:Beauclair - Ohé ! l’Artiste, 1887.djvu/102

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tasses, son café arrosé d’eau-de-vie de cidre, et au bout de quelques verrées, lui revenait un peu de gaîté qui se traduisait par des récits d’aventures imaginaires survenues à Paris. Les valets de la ferme l’écoutaient avec presque de l’admiration.

— Qu’y cauge ben ! Qu’il cauge ben !

Enfin, le beau temps revint. Le soleil brillait sur les arbres, dont les feuilles mouillées étaient plus vertes. Tout l’oisillage piaillait dans les pommiers. Jean alla se promener à travers les cours, puis, enfila un chemin encaissé, qui montait entre des talus hauts de deux mètres, surmontés de haies de saules et de coudriers. D’un tétard de chêne dépouillé partit un gros corbeau qui croassait.