Page:Beauclair - Ohé ! l’Artiste, 1887.djvu/140

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

à notre admiration respectueuse le jour où ses bras seraient paralysés ? Ne lui resterait-il donc pas son cerveau merveilleux ?

La photographie des couleurs tuera le peintre tel qu’il a été jusqu’alors compris.

Les efforts des artistes étant uniquement tendus vers la recherche du beau, vers l’éducation intellectuelle, les années qu’ils auraient passées à faire des copies, à tailler des crayons et à laver des pinceaux étant employées à une gymnastique cérébrale, nous aurons de véritables amants de la nature, qui la comprendront et la chériront d’autant mieux, qu’ils sauront, ayant découvert un de ses secrets, ne pas l’exposer à une déformation ridicule en la reproduisant.