Page:Beauclair - Ohé ! l’Artiste, 1887.djvu/51

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c’est bien décidé ? Tu crois que tu ne ferais pas mieux de rester à la maison et de prendre ma place ?

— Nous allons être bien seuls, maintenant que tu t’en vas, reprit sa mère.

— Il ne faut pas contrarier une vocation, fit l’oncle sentencieux. Je t’ai aidé dans tes projets. Mais, je suis sûr de toi. Va, l’héritier, et porte-toi bien !

À l’appel d’un employé, Jean s’arracha aux embrassement de sa mère et monta dans un wagon de troisième où il se trouva seul.

Il était étonné de ne pas se sentir plus heureux, à ce moment où il réalisait un rêve longtemps caressé. La liberté ! il l’avait, complète ! ses parents