Page:Beauclair - Ohé ! l’Artiste, 1887.djvu/59

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

étaient les seules scènes qui lui plaisaient. L’Opéra l’ennuyait ; au Palais-Royal, on ne jouait que des pièces dont la fantaisie exubérante choquait son bon sens, et les opéras-bouffes, joués sur les petits théâtres, lui semblaient une insulte à l’art sacré.

D’autres journées se passaient à flâner aux Tuileries, au Luxembourg, pendant l’après-midi. Deux fois seulement, il était allé visiter le musée du Louvre, mais il avait été étonné de constater que la peinture l’y intéressait moins que les collections égyptiennes. Il était resté de longues heures à rêver devant les sphynx et les momies, songeant à ces civilisations disparues.

Une mélancolie douce s’était emparée de lui.