Page:Beaumarchais - Œuvres choisies, édition 1913, tome 2.djvu/117

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m’a l’air d’un fripon.

BARTHOLO. il ne m’attrapera plus.

LE COMTE. Je crois qu’à cet égard le plus fort est fait.

BARTHOLO. Tout considéré, j’ai pensé qu’il était plus prudent de l’envoyer dans ma chambre que de le laisser avec elle.

LE COMTE. ils n’auraient pas dit un mot que je n’eusse été en tiers.

ROSINE. Il est bien poli, Messieurs, de parler bas sans cesse. Et ma leçon ?

Ici, l’on entend un bruit, comme de vaisselle renversée.

BARTHOLO, criant. Qu’est-ce que j’entends donc ? Le cruel barbier aura tout laissé tomber dans l’escalier, et les plus belles pièces de mon nécessaire !…

Il court dehors.




Scène IX

LE COMTE, ROSINE

LE COMTE. Profitons du moment que l’intelligence de Figaro nous ménage. Accordez-moi, ce soir, je vous en conjure, Madame, un moment d’entretien indispensable pour vous soustraire à l’esclavage où vous allez tomber.

ROSINE. Ah ! Lindor !