Page:Beaumarchais - Œuvres choisies, édition 1913, tome 2.djvu/123

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

cette fois ?

Il lui pousse un fauteuil très loin du comte, et lui présente le linge.

LE COMTE. Avant de finir, Madame, je dois vous dire un mot essentiel au progrès de l’art que j’ai l’honneur de vous enseigner. Il s’approche, et lui parle bas à l’oreille.

BARTHOLO, à Figaro. Eh mais ! il semble que vous le fassiez exprès de vous approcher, et de vous mettre devant moi pour m’empêcher de voir…

LE COMTE, bas, à Rosine. Nous avons la clef de la jalousie, et nous serons ici à minuit.

FIGARO passe le linge au cou de Bartholo. Quoi voir ? Si c’était une leçon de danse, on vous passerait d’y regarder ; mais du chant !… ah !, ah !.

BARTHOLO. Qu’est-ce que c’est ?

FIGARO. Je ne sais ce qui m’est entré dans l’oeil. Il rapproche sa tête.

BARTHOLO. Ne frottez donc pas.

FIGARO. C’est le gauche. Voudriez-vous me faire le plaisir d’y souffler un peu fort ? Bartholo prend la tête de Figaro, regarde par-dessus, le pousse violemment, et va derrière les amants écouter leur conversation.

LE COMTE, bas, à Rosine. Et quant à votre lettre, je me suis trouvé tantôt dans un tel embarras pour rester ici…

FIGARO,