Page:Beaumarchais - Œuvres choisies, édition 1913, tome 2.djvu/139

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quel accident, Messieurs… ?

LE NOTAIRE. Sont-ce là les futurs conjoints ?

LE COMTE. Oui, Monsieur. Vous deviez unir la signora Rosine et moi cette nuit, chez le barbier Figaro ; mais nous avons préféré cette maison, pour des raisons que vous saurez. Avez-vous notre contrat ?

LE NOTAIRE. J’ai donc l’honneur de parler à Son Excellence monsieur le comte Almaviva ?

FIGARO. Précisément.

BAZILE, à part. Si c’est pour cela qu’il m’a donné le passe-partout…

LE NOTAIRE. C’est que j’ai deux contrats de mariage, Monseigneur. Ne confondons point : voici le vôtre ; et c’est ici celui du seigneur Bartholo avec la signora… Rosine aussi ? Les demoiselles apparemment sont deux sœurs qui portent le même nom.

LE COMTE. Signons toujours. Don Bazile voudra bien nous servir de second témoin.

Ils signent.

BAZILE. Mais, Votre Excellence… je ne comprends pas…

LE COMTE. Mon maître Bazile, un rien vous embarrasse, et tout vous étonne.

BAZILE. Monseigneur… mais si le docteur…

LE COMTE, lui jetant une bourse. Vous faites l’enfant ! Signez donc vite.

BAZILE, é