Page:Beaumarchais - Œuvres choisies, édition 1913, tome 2.djvu/141

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Ce ne sont donc pas des Voleurs ?

BARTHOLO. Laissons cela. — Partout ailleurs, monsieur le comte, je suis le serviteur de Votre Excellence ; mais vous sentez que la supériorité du rang est ici sans force. Ayez, s’il vous plaît, la bonté de vous retirer.

LE COMTE. Oui, le rang doit être ici sans force ; mais ce qui en a beaucoup est la préférence que Mademoiselle vient de m’accorder sur vous en se donnant à moi volontairement.

BARTHOLO. Que dit-il, Rosine ?

ROSINE. il dit vrai. D’où naît votre étonnement ? Ne devais-je pas, cette nuit même, être vengée d’un trompeur ? Je le suis.

BAZILE. Quand je vous disais que c’était le comte lui-même, docteur ?

BARTHOLO. Que m’importe à moi ? Plaisant mariage ! Où sont les témoins ?

LE NOTAIRE. il n’y manque rien. Je suis assisté de ces deux messieurs.

BARTHOLO. Comment, Bazile ! vous avez signé ?

BAZILE. Que voulez-vous ? ce diable d’homme a toujours ses poches pleines d’arguments irrésistibles.

BARTHOLO.