Page:Beaumarchais - Œuvres choisies, édition 1913, tome 2.djvu/260

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 pages ; elle est belle !… Ne serait-ce pas la
requête de ce pauvre braconnier en prison ?… non, la voici… J’avais
l’état des meubles du petit château dans l’autre poche….

(Le Comte r’ouvre le papier qu’il tient.)

LA COMTESSE, bas à Suzanne.

Ah dieux ! Suzon, c’est le brevet d’officier.

SUZANNE, bas à Figaro.

Tout est perdu, c’est le brevet.

LE COMTE replie le papier.

Hé bien ! l’homme aux expédiens, vous ne devinez pas ?

ANTONIO s’approchant de Figaro.

Monseigneur dit si vous ne devinez pas ?

FIGARO le repousse.

Fi donc, vilain, qui me parle dans le nez !

LE COMTE.

Vous ne vous rappelez pas ce que ce peut être ?

FIGARO.

Ah ah ah ah ! Povero ! ce sera le brevet de ce malheureux enfant qu’il
m’avait remis, et que j’ai oublié de lui rendre. Oh oh oh oh ! étourdi
que je suis ! que fera-t-il sans son brevet ? Il faut courir….

LE COMTE.

Pourquoi vous l’aurait-il remis ?

FIGARO embarrassé.

Il…. désirait qu’on y fît quelque chose.

LE COMTE regarde son papier.

Il n’y manque rien.

LA COMTESSE, bas à Suzanne.

Le cachet.

SUZANNE, bas à Figaro.

Le cachet y manque.

LE COMTE à Figaro.

Vous ne répondez pas ?