Page:Beaumarchais - Œuvres choisies, édition 1913, tome 2.djvu/321

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Et lui, des vers comme un journal ?

FIGARO, vîte.

Un musicien de guinguette !

BAZILE, vîte.

Un postillon de gazette !

FIGARO, vîte.

Cuistre d’oratorio !

BAZILE, vîte.

Jockey diplomatique !

LE COMTE assis.

Insolens tous les deux !

BAZILE.

Il me manque en toute occasion.

FIGARO.

C’est bien dit, si cela se pouvait !

BAZILE.

Disant par-tout que je ne suis qu’un sot.

FIGARO.

Vous me prenez donc pour un écho ?

BAZILE.

Tandis qu’il n’est pas un chanteur que mon talent n’ait fait briller.

FIGARO.

Brailler.

BAZILE.

Il le répète !

FIGARO.

Et pourquoi non, si cela est vrai ? es-tu un prince, pour qu’on te
flagorne ? souffre la vérité, coquin ! puisque tu n’as pas de quoi
gratifier un menteur : ou si tu la crains de notre part, pourquoi
viens-tu troubler nos noces ?

BAZILE, à Marceline.

M’avez-vous promis, oui ou non, si dans quatre