Page:Beaumarchais - Œuvres choisies, édition 1913, tome 2.djvu/329

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ACTE xx

V.


Le théâtre représente une salle de maronniers, dans un parc ; deux
pavillons, kiosques, ou temples de jardins, sont à droite et à
gauche ; le fond est une clarière ornée, un siège de gazon sur le
devant. Le théâtre est obscur.


Scène xx

PREMIÈRE.

FANCHETTE seule, tenant d’une main deux biscuits et une orange, et de
l’autre une lanterne de papier allumée.

Dans le pavillon à gauche, a-t-il dit. C’est celui-ci : --s’il allait ne
pas venir à présent ; mon petit rôle…. Ces vilaines gens de l’office
qui ne voulaient pas seulement me donner une orange et deux
biscuits ! --Pour qui, Mademoiselle ? --Hé bien, Monsieur ! c’est pour
quelqu’un.--Oh ! nous savons ; --et quand ça serait ; parce que Monseigneur
ne veut pas le voir, faut-il qu’il meure de faim ? --Tout ça pourtant m’a
coûté un fier baiser sur la joue !… que sait-on ? il me le rendra
peut-être ! (elle voit Figaro qui vient l’examiner ; elle fait un cri.)
Ah !… (Elle s’enfuit, et elle entre dans le pavillon à sa gauche.)


Scène xx

II.