Page:Beaumarchais - Œuvres choisies, édition 1913, tome 2.djvu/87

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Vous avez raison ; il déraisonne, lui ; mais nous sommes raisonnables, nous ! Moi poli, et vous jolie… enfin suffit. La vérité, c’est que je ne veux avoir affaire qu’à vous dans la maison.

ROSINE. Que puis-je pour Votre service, monsieur le soldat ?

LE COMTE. Une petite bagatelle, mon enfant. Mais s’il y a de l’obscurité dans mes phrases…

ROSINE. J’en saisirai l’esprit.

LE COMTE, lui montrant la lettre. Non, attachez-vous à la lettre, à la lettre. Il s’agit seulement… mais je dis en tout bien tout honneur, que vous me donniez à coucher ce soir.

BARTHOLO. Rien que cela ?

LE COMTE. Pas davantage. Lisez le billet doux que notre maréchal des logis vous écrit.

BARTHOLO. Voyons. (Le comte cache la lettre, et lui donne un autre papier. Bartholo lit.) « Le docteur Bartholo recevra, nourrira, hébergera, couchera… » LE COMTE, appuyant. Couchera.

BARTHOLO. « Pour une nuit seulement, le nommé Lindor dit l’Ecolier, cavalier du régiment… » ROSINE. C’est lui, c’est lui-même.

BARTHOLO, vivement, à Rosine. Qu’est-ce qu’il y a ?

LE COMTE.