Page:Beaumarchais - Mémoires, tome4.djvu/11

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lit cassation des deux arrêts, dont l’un m’avait prive" de mon état, l’autre de ma fortune ï (Grâce a Dieu, au roi, a la justice, lis ont été depuis cassés tous deux I) mais alors le fatigue1 Faims eut encore le crève-cœur do rentrer en lice avec l’infatigable Beaumarchais.

Je dis le fatigua Faloos, parce que la dernière de ses ruses avec l’ami Goezman commençant a mat tourner, et s’étant vu lui-même un peu houspilla dans la grande nuitée du Palais* il n’y allait plus que d’une aile, et infime en voulait si peu revoir, qu’après que je l’eus en vain presse pendant quinze mois de produire ses défenses au conseil, je me vis rorcd d’invoquer l’autorité du chef de la justice pour l’y s contraindre. =

A la fin donc, avec un gros soupir, il lui fallut songer à s’opposer de son mieux & la cassation que je sollicitais. Alors il fit demander ? & mon avocat, par le sien, si j’imprimerais encore. Je répondis qu’ayant beaucoup d’autres choses en tête, et mon état présent m’ayant ôté les trois quarts de mon fiel, s’il voulait s’en tenir aux manuscrits, je ne lui imprimerais plus rien...

Imbécile que j’étais! je dormais sub umbrâ faderis, sur la foi du traité, quand tout à coup, à la veille du Jugement, mon loyal adversaire, et son clerc Chatillon, mondent le public d’un mémoire, où le mot fripon, délayé dans soixante-douze pages de bêtises, n’en allait pas moins à me diffamer sur le fond de l’affaire, quoiqu’il n’en fut pas question au conseil.

Sa ruse était qu’ayant parlé seul cette fois, il laisserait dans les esprits, en perdant sa cause, au moins cette impression que, si l’arrêt était trop vicieux pour se soutenir au conseil, l’acte du 1er avril était plus vicieux en-