„ Il n’eſt rien plus honteux qu’un ſceptre que l’on perd,
„ Qui le quitte eſt plus Roy que celuy qui s’en ſert.
Et bien quand de deux maux j’eviteray le pire,
Quand j’auray dépoüillé ce venerable Empire
Qui fait qu’en mille endroits mon nom eſt reſp ect é,
Où trouveray-je après un lieu de ſeureté ?
Par tout où l’on verra luire voſt re preſence,
Ne poſſ edant plus rien vivez en aſſ urance,
Tel à qui vost re nom fut jadis en horreur,
Dira plein de reſp ect , il fut noſt re Empereur,
Ceſar ſera contraint de ne vous plus pourſuivre,
Ne luy pouvant plus nuire, il vous laiſſ era vivre,
Ne croy point que Ceſar m’exemptaſt du trépas,
Tandis que je vivrois il ne regneroit pas,
Croy plutoſt qu’il ſuivroit l’ordinaire maxime
Qui fait pour s’établir une vertu d’un crime,
Et donnant à ſa gloire un ſolide ſoutien
Troubleroit mon repos pour aſſ urer le ſien.