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LA BETE SAINTE

Il n’est pèlerin qui dévie
Dans les mirages anormaux
Du morne désert de la vie
Si sa marche est bien asservie
Au libre instinct des animaux.

La bête, initial mélange
De souffle astral et de limon,
Est à l’homme ce qu’à Dieu l’ange,
Le guerrier doux de sa phalange,
Son esclave et son bon démon.