Page:Bernard - Étude sur les marais de la Vendée et les chevaux de Saint-Gervais.djvu/4

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

MARAIS VENDÉEN


Son aspect, nature du sol et des prairies, son agriculture.

――――――


Aspect. — Entre l’Océan, la Loire, le bocage et les plaines de la Vendée, est une langue de terre au sol plat. Les arbres y sont rares, si ce n’est dans quelques endroits privilégiés et à sa lisière, où des bouleaux, des peupliers, des frênes d’une belle venue, forment une ligne de démarcation nettement tranchée.

Cette partie de la Vendée peut se subdiviser en quatre régions distinctes : les étangs, qui sont en petit nombre ; les marais salants, les marais mouillés, et enfin les marais assainis, qui sont les plus étendus, et qui feront l’objet de notre étude.

Des canaux secondaires, longitudinaux et transversaux sillonnent en tous sens la contrée. Ces canaux aboutissent à un canal principal qui, au moyen d’écluses, jette le trop plein des eaux à la mer. Ces écluses, à portes busquées, mettent ainsi un frein aux désastres des inondations dont elles ne nous préservent cependant pas toujours. Ces canaux qui, dans le principe, ont servi à son dessèchement, contribuent actuellement à sa fertilité, en conservant à une certaine profondeur une nappe d’eau qui, par infiltration, peut fournir de l’humidité à la végétation pendant les