Page:Bertrand, Gaspard de la nuit, 1920.djvu/204

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l’ombre de mon alcôve, et grincer son ongle sur la soie des courtines de mon lit !

Que de fois je l’ai vu descendre du plancher, pirouetter sur un pied et rouler par la chambre comme le fuseau tombé de la quenouille d’une sorcière.

Le croyais-je alors évanoui ? le nain grandissait entre la lune et moi, comme le clocher d’une cathédrale gothique, un grelot d’or en branle à son bonnet pointu !

Mais bientôt son corps bleuissait, diaphane comme la cire d’une bougie, son visage blémissait comme la cire d’un lumignon, — et soudain il s’éteignait.

Pièces détachées

À M. David, statuaire

À M. DAVID, STATUAIRE.

Le talent