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ment voûtés, les membres sont longs, la queue est grosse, fixée à une croupe courte et oblique, l’encolure est grêle, courte, la tête est large et parte des cornes d’une longueur considérable, à direction divergente ; la robe est dite souris-clair ou ardoisée, le mufle est de couleur noirâtre, une ligne de crins forts s’étend de la nuque à la base de la queue ; sous le ventre et le fanon une ligne semblable existe. Voilà quelle est la race considérée comme étant la seule sur laquelle le typhus peut naître spontanément.

Sur quoi s’est fondé Renault, pour en revenir aux idées propagées en France par ce vétérinaire, pour admettre : 1o que les races occidentales ne peuvent contracter le typhus qu’à la suite d’une contagion ; 2o que la race des steppes jouit seule du triste apanage d’engendrer ce fléau ? Sur les considérations qui suivent et dont l’évidence ne peut être niée, et sur l’autorité et l’expérience d’un grand nombre de savants allemands et russes.

Renault a fait remarquer, comme Vicq d’Azyr, Buniva, etc., que la marche constante des épizooties s’effectuait de l’est vers l’ouest ; qu’aucune d’elles ne s’était montrée dans les régions occidentales sans que l’on ait pu démontrer qu’elle était le résultat d’une contagion ; qu’aucun des prétendus cas de typhus observés par Gellé, Lafore, Mousis ne conservait la valeur que voulaient lui attribuer ces vétérinaires lorsqu’il était soumis à une analyse sévère ; que des animaux ont dû fréquemment exécuter des marches forcées, être