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agglomérés dans des espaces relativement petits, subir des privations répétées sans que pour cela le fléau se soit montré ; que pendant la guerre d’Espagne, les troupeaux de l’armée anglo-portugaise ont été soumis à toutes les causes considérées comme déterminantes du typhus et aucun cas n’en a été observé.

D’un autre côté, Renault s’est beaucoup appuyé sur les dires de savants allemands et russes. Jessen et beaucoup de vétérinaires russes déclarent que ni avant ni après 1853 le développement spontané du typhus contagieux, hors du pays des steppes, n’a jamais été prouvé. Il est avéré, ajoute Jessen, que dans le nord et l’ouest de l’Europe Le typhus est toujours introduit par les animaux des steppes et ne se développe jamais spontanément chez les bêtes d’autres contrées.

Spinola avance, de son côté, que de nombreuses recherches ont appris que la patrie du typhus doit se trouver dans le sud-est de l’Europe et dans les steppes limitrophes, mais surtout dans ces régions de la Russie qu’arrosent en partie le Dniester, le Dniéper, le Don, le Volga. Pour Viborg et Lorinzer, le typhus n’est pas enzootique dans les steppes, mais il peut se développer spontanément chez les bêtes de ces contrées après de longues marches et loin de leur pays d’origine.

Ainsi, sans augmenter le nombre des citations, voilà les bases sur lesquelles Renault s’est appuyé pour édifier sa théorie, et pour assurer que la race des steppes a été la source des grandes épizooties