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6. Berzelius à Berthollet.
[Décembre 1810 ?]

M. le Comte,

J’espère que la lettre que je vous adressais, M. le Comte, vers la fin du mois d’octobre vous est parvenue. M. Signeul12 a eu la bonté de m’offrir une occasion de vous envoyer les livres dont j’ai fait mention dans la lettre précitée, savoir mon ouvrage sur la chimie animale et les 3 cahiers des Traités de Physique, Chimie et Minéralogie par M. Hisinger et moi. Ayez la bonté de les accepter comme une faible marque de la haute considération de l’auteur. —

Je continue les expériences dont je vous ai fait l’exposé dans ma dernière lettre, et comme cette matière ne peut que vous intéresser, je vous enverrai une traduction française du traité qui m’occupe maintenant. — J’ai aussi pris la liberté de vous envoyer ci-inclus un petit exposé des matières qui se trouvent dans le 3me cahier des Traités de Physique, Chimie et Minéralogie13. On a déjà imprimé en Allemagne la plus grande partie de ce que contiennent les deux premiers cahiers ; vraisemblablement elle est connue aussi en France. — Si parmi les matières qui se trouvent dans le dernier volume, il y a quelque chose que vous souhaitiez de voir traduit pour les Annales de Chimie, je m’en chargerai ; mais comme mes occupations ne me permettent pas de le faire moi-même, je vous prie de demander aux rédacteurs des Annales de Chimie s’ils ne voudront point accorder au traducteur quelque rémunération pour son travail. — S’ils jugent à propos d’y consentir, les traductions seront bientôt faites, et je les enverrai par la poste à notre ministre à Paris, qui les remettra à vous ou aux rédacteurs.

J’ose encore vous importuner avec une question. Croyez vous, M. le Comte, qu’une traduction de mon ouvrage sur la chimie animale, faite ici et revue par quelque chimiste français, pourrait être imprimée à Paris avec quelque avantage pour moi ? — Vous m’obligeriez infiniment en m’informant de votre avis à cet égard.