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Clinique et Thérapeutique.

Dès son apparition sur la scène médicale, le chloral souleva le plus grand enthousiasme et devint en peu de temps l’objet d’applications thérapeutiques aussi nombreuses que variées.

Il fut employé sans discernement aucun dans une foule d’affections, si bien que l’anglais Crichton-Browne put dire avec quelque raison, « un fleuve de chloral a coulé sur la terre, et toutes les maladies y ont été indistinctement plongées. »

On tomberait dans une grossière exagération si on considérait l’hydrate de chloral comme un remède à tous les maux ; mais ce que chacun peut constater, c’est que dans la plupart des maladies occasionnant de vives douleurs, (coliques néphrétiques, brûlures, etc.) cet agent donne d’excellents résultats, en combattant la douleur et l’insomnie, symptômes si dangereux.

C’est comme calmant et réparateur hypnotique, que l’hydrate de chloral agit avec succès contre les névralgies, le rhumatisme articulaire aigu. Par l’action directe qu’il exerce sur les centres nerveux, son emploi sera utile contre le tétanos, le trismus, la chorée : contre la plupart des névroses, contre la toux convulsive.

En chirurgie, l’emploi du chloral a reçu de nombreuses applications. M. Giraldès annonce à la Société de chirurgie qu’à Vienne le chloral a été employé dans les opérations oculaires avec des résultats satisfaisants.

M. Demarquay donne à ses malades, immédiatement après l’opération, le chloral à doses successives, jusqu’à