Page:Bignon - Du chloral hydraté.djvu/29

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voie rectale. — Cette méthode est bien préférable et doit être surtout employée dans les cas de tétanos avec trismus. On peut employer cette méthode chez les carnassiers qui vomissent si facilement.

méthodes endermique et hypodermique. — Doivent être rejetées à cause des phlegmons qui sont produits presque toujours aux points où l’inoculation a été faite.

injection intra-veineuse. — Peut être essayée d’après les résultats obtenus par M. Oré, de Bordeaux. Mais elle n’a pas présenté d’avantages réels sur l’absorption gastro-intestinale. De plus, elle expose à des accidents tels que phlébite, congestion pulmonaire, etc.

Antidotes de l’hydrate de chloral.

M. Liebreich, après diverses expériences tendant à rechercher l’antidote de l’hydrate de chloral, crut l’avoir trouvé dans la noix vomique et ses alcaloïdes.

Raisonnant au point de vue purement physiologique nous pouvons conclure à l’antagonisme parfait du chloral et de la noix vomique. Le premier est un modérateur réflexe ; la seconde est un excito-moteur réflexe. De plus, l’élément nerveux est le point de départ de cette double action opposée. L’expérience a-t-elle confirmé ces vues théoriques ? Un sujet empoisonné par le chloral a-t-il été guéri par la noix vomique ? Un sujet empoisonné par la noix vomique a-t-il été sauvé par le chloral ? Enfin, le mélange de ces deux substances est-il innocent ?

Des expériences faites dans le but de démontrer ces trois propositions ont échoué. Le chloral retarde la mort par la strychnine. Les animaux endormis par le chloral,