Page:Bignon - Du chloral hydraté.djvu/9

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
− 9 −

ment le vase qui contient cet alcool, et continuer progressivement, jusqu’à ce que le liquide bouillant n’agisse plus sur le chlore.

La liqueur qui reste est aussitôt placée dans une cornue, mêlée à deux ou trois fois son volume d’acide sulfurique et soumise à une distillation ménagée. À la première impression de chaleur, le chloral se rassemble à la surface de l’acide sous la forme d’une huile qui se volatilise assez rapidement. Avant que toute cette couche ait entièrement disparu, on arrête l’opération.

Le produit volatil obtenu est mis dans un ballon avec un thermomètre, on le fait bouillir jusqu’à ce que son point d’ébullition s’élève à 94 ou 95 degrés. La liqueur restante doit être redistillée avec de l’acide sulfurique concentré, puis de nouveau soumise à l’ébullition.

On introduit ensuite le produit dans une cornue où on a placé un peu de chaux éteinte, calcinée au rouge récemment : on distille au bain d’eau saturée de sel marin, et on a le chloral pur anhydre. Pour obtenir du chloral hydraté, il suffit de le mêler à son volume d’eau distillée, un dégagement de chaleur assez intense accompagne la dissolution, puis, par l’évaporation, on obtient des cristaux de chloral hydraté.

Il est d’autres procédés plus simples, celui de M. Roussin, par exemple, à l’aide duquel on obtient très-vite de l’hydrate de chloral qu’on purifie par une pression énergique suivie d’une distillation.

Malheureusement, ce procédé donne un composé nouveau qui n’est pas l’hydrate de chloral et que M. Personne désigne sous le nom d’alcoolate de chloral, renfermant