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vendiquait la liberté de conscience et de supposer que, politique avant tout, il considérait comme utile à ses projets de ne point contrarier une propagande dont l’extension devait contribuer à tenir en échec le parti contre lequel il lutta toute sa vie.

Il mourut, ou du moins passa pour être mort catholique, puisqu’il reçut, dit Loyens, une sépulture « très-honorable » en l’église paroissiale de Saint-Martin, dans la chapelle de Saint-Roch, à côté de sa femme, décédée en 1630. On lisait sur son tombeau :

DEO. PRINCIPI. PATRIÆ.
Alphonse Le Roy.

Chroniques de Liége (MSS). — Bouille, Foullon, etc. — Loyens, Recueil héraldique des Bourgmestres de Liége. — Lettres de Bassenge, t. V. — Villenfagne, Recherches, etc. — Id., Histoire de Spa, t. II. — De Crassier, Recherches et dissertations, etc. — Dewez, de Gerlache, Henaux, etc., Hist. de Liége. — Ul. Capitaine, Pièces relatives au mandement de 1633, etc. — Lenoir, Hist. du protestantisme au pays de Liége. — Polain, Récits historiques, etc., etc.

BEECKMANS (Benoît), écrivain ecclésiastique, né à Anvers le 19 janvier 1734, mort dans sa ville natale, le 6 avril 1780. Il entra au noviciat de la Compagnie de Jésus, à Malines, le 5 octobre 1752. Après y avoir prononcé ses vœux, il étudia la philosophie à Anvers, et revint enseigner plus tard les humanités à Malines. En 1763, il se trouvait, à Louvain, au scolasticat établi par les Pères jésuites pour l’étude de la théologie ; il y défendit des thèses publiques, sous la présidence du père Jacques Trentecamp, le 15 décembre 1766 et le 13 juillet de l’année suivante. Ses supérieurs l’envoyèrent ensuite à Gand, où il se trouvait en 1768. Au mois d’octobre 1769, il fut chargé de donner à Louvain le cours d’Écriture sainte ; et dès le 18 décembre de cette année, il présida une dispute publique roulant sur différentes questions d’exégèse. Il était encore dans la même ville en 1773, au moment de la suppression de la Compagnie de Jésus et ne quitta le collége, le 3 novembre suivant que pour se retirer à Anvers où il mourut âgé de quarante-six ans.

Voici la liste de ses ouvrages :

Theses theologicæ de sacramentis in genere et tribus primis in specie quas præside R.-P. Jacobo Trentecamp, Societatis Jesu sacræ theologiæ professore defendet P. Benedictus Beeckmans, ejusdem societatis Lovanii in collegio Societatis Jesu, die 15 decembris 1766, hora 9 ante meridiem. Lovanii, typis Joannis Jacobs ; vol. in-4o, de 8 pp. — 2° Theologia quam præside R. P. Jacobo Trentecamp Societatis Jesu sacræ theologiæ professore defendet P. Benedictus Beekmans. Lovanii, typis Joannis Jacobs ; vol. in-4o de 12 pp. — 3° Prolegomena in scripturam sacram et commentaria ad Pentateuchum, libros Josue, Judicum ac duos priores Regum chronologice deducta ab orbe condito ad fabricam templi Salomonis. Lovanii, typis Joannis Jacobs, 1770 ; vol. in-8o de 50 pp. — 4° Commentaria ad libros duos posteriores Regum libros, Paralipomenon, Esdræ ac Machabæorum, cum digressionibus ad libros Tobiæ, Judithæ, Estheris, quatuor Prophetarum majorum et duodecim minorum chronologice deducta a fabrica templi Salomonis usque ad adventum Messiæ. Lovanii, typis Joannis Jacobs, 1772 ; vol. in-8o de 217 pp. — 5° Harmonia evangelica ex quatuor evangelistis chronologice deducta et commentariis illustrata cum digressionibus ad historiam ecclesiasticam. Lovanii, typis Joannis Jacobs, 1773 ; vol. in-8o de 171 pp.

Les trois derniers ouvrages, composés par le père Beeckmans pour être défendus comme thèses par ses élèves, contiennent, entre autres choses utiles, un traité complet de chronologie sacrée, depuis la création du monde jusqu’à la mort de Jésus-Christ. Toutes les questions relatives à la concordance des règnes des rois de Juda et d’Israël, et à celles des ères anciennes avec l’ère chrétienne y sont clairement exposées et résolues.

E.-H.-J. Reusens.

Aug. et Al. de Backer, Bibliothèque des écrivains de la Compagnie de Jésus, 5e série, p. 27.

BEECKMANS, en religion P. VALENTIN DE SAINT AMAND, de l’ordre des Carmes, né à Alost vers 1627, professa la théologie à Louvain, se distingua ensuite par ses prédications à Anvers, où il mourut le 10 janvier 1687, à l’âge de 60 ans. On ne connaît de la vie de Beeckmans que la part très-active qu’il prit à