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med. pract. prof. O., Primæ lineæ medicinalis praxeos. Ex anglico idiomate latine vertit A. B. Berenbroeck. Leide, 1779, in-8o de 248 pages. — 3° Remarques sur cette espèce de paralysie des extrémités inférieures, que l’on trouve souvent accompagnée de la courbure de l’épine du dos, qui est supposée en être la cause, avec la méthode de la guérir ; suivie de plusieurs observations sur la nécessité et les avantages de l’amputation dans certaines circonstances, par M. Percivall Pott, de la Société royale de Londres et chirurgien, de l’hôpital de Sainl-Barthélemi. Ouvrage traduit de l’anglais, avec des observations et des additions par M. Beerenbroek. Bruxelles, 1779, in-8o de 99 pages.

C. Broeckx.

BEERINGS (Grégoire), peintre de ruines, d’architecture, de vues diverses, naquit à Malines, vers 1500, et y décéda en 1570. Il alla de bonne heure en Italie où il séjourna assez longtemps ; il aurait réussi à y amasser quelque argent, s’il avait eu plus d’ordre et moins de goût pour la dissipation ; mais son talent même souffrit de ses habitudes et il vécut pauvrement. La bande artistique flamande de Rome lui donna le surnom de In de schaar. On ne sait à quelle époque il revint dans sa patrie ; en 1555, il y fut inscrit dans la corporation de Saint-Luc. On ne connaît de lui que des ouvrages à la détrempe où l’on doit louer un goût très-fin. On voyait autrefois, à l’église de Saint-Quentin, à Louvain, un de ses tableaux représentant les esclaves chrétiens. Ce fait est consigné dans le MSS de Bern. De Bruyne, de Malines, intitulé : Levens beschryf der Mechelsche schilders.

Ad. Siret.

BEERNAERT (Jacques), peintre du xviiie siècle, né à Ypres, mort à Bruges, exerça son art dans sa ville natale jusqu’en 1730, époque à laquelle il se rendit à Bruges et s’y établit définitivement. Un autre peintre, Joseph Vandenkerkhove, avait ouvert dans cette dernière ville une académie de peinture qui, protégée par plusieurs amis des arts, commençait à prospérer quand la mort du fondateur, survenue en 1724, la détruisit tout à coup. Huit années se passèrent avant que le premier lauréat de l’académie, Mathias de Visch, réorganisât celle-ci en ouvrant une école de dessin d’après nature. Il fut secondé dans cette tâche par Jacques Beernaert, qui préparait en quelque sorte les jeunes gens, avant l’ouverture des cours, à profiter de l’enseignement qui leur était offert et qui contribua ainsi à faire de la nouvelle école un centre d’émulation. Plusieurs artistes, entre autres Jean Garemyn, s’attachèrent à notre artiste, justement estimé pour son beau coloris et qui brillait plus particulièrement dans l’exécution des tableaux de chevalet. Ou connaît cependant de Beernaert quelques tableaux religieux. Descamps, dans son Voyage pittoresque en Flandre, en cite un conservé à Notre-Dame, à Bruges, représentant les trois personnes de la Sainte-Trinité et une autre toile : un purgatoire couronné d’une gloire céleste, se trouve dans l’église de Saint-Pierre, à Ypres. Ces œuvres offrent un spécimen du talent de Beernaert et leur examen pourra faciliter la découverte des autres travaux du même artiste.

F. Vande Putte.

BEERNAERT (Philippe), peintre d’histoire du xviie siècle. Il florissait à Gand, où il avait obtenu la maîtrise en 1640. Il fut sous-doyen de la corporation des peintres et sculpteurs de la Noël 1652 à la Noël 1654. On sait qu’en 1696 il fit, pour la chapelle de la Grande-Boucherie, à Gand, un Christ mourant sur la croix. Il a dû être un artiste fécond, car les couvents et les églises de Gand possédaient presque tous de ses tableaux ; on en comptait encore dix-sept en 1777. Nous croyons que ce peintre est le même que l’artiste nommé sans doute par erreur Pierre Beernaerdt et dont on voit des œuvres dans les églises de Bruges.

Ad. Siret.

BEERVELDE (Pierre VAN) ou BEERVELT, peintre décorateur et de tableaux, à Gand, à la fin du xive et au commencement du xve siècle ; mort en cette ville en 1413 ou 1414. Aucun ouvrage biographique, antérieur au siècle actuel, n’a mentionné l’existence de cet artiste. Ce sont les comptes et les registres échevinaux de Gand, manuscrits contemporains et authentiques, qui nous l’ont si-