Page:Biographie nationale de Belgique - Tome 3.djvu/18

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des enfants; à la fin du volume se trouvent trois traités : 1° de l’autorité du magistrat; 2° du jurement ou serment solennel; 3° de l’àme ou esprit de l’homme. Toutes ces éditions sont excessivement rares. — 3° Histoire notable de la trahison et emprisonnement de deux bons et fidèles personnages en la ville d’Anvers; c’est assavoir de Christophe Fabri, ministre de la parole de Dieu en ladite ville, et d’Olivier Bouck, professeur en la langue latine en la très-fameuse et très-renommée université d’Heydelberch, desquels l’un estant grièvement malade a été délivré de ceste misérable captivité. Et l’autre a esté cruellement meurtri et offert en sacrifice à Dieu par le feu. Traduit du flamand en français, par Guy de Brès, ministre. S. 1., 1565, in-12, prélim., 239 pages. — Autre édition. Leyde, chez Gabriel Périn, 1614, petit in-8o, 239 pages. Ce livre est très-rare comme tous les ouvrages de Guy de Brès. La relation flamande parut à Anvers, le 18 novembre 1564 (deuxième édition 1565). L’édition française contient de plus trois sonnets sur Fabri et Bouck et une pièce de vers de dix-sept stances intitulée : Sommaire de l’histoire de Christophe Fabri, mis en vers français sur le chant du quarante-quatrième Psaume. — 4° Confession de foy, faite d’vn commun accord par les fidèles qui conuersent ès pays-bas, lesquels désirent viure selon la pureté de l’Euangile de nostre-Seigneur Jésus-Christ. S. 1., M.D.LXI, pet. in-8o. Guy de Brès fut le principal rédacteur de cette confession; il fut aidé par Adrien de Saravia, professeur de théologie à Leyde. D’abord écrite en français, elle fut aussitôt traduite en flamand et communiquée aux églises et aux pasteurs pour qu’ils y fissent les corrections qu’ils jugeraient nécessaires. La première édition parut en 1561. Nous connaissons encore les éditions suivantes : Seconde, Middelbourg, 1611, en français et en flamand; troisième, Leyde, 1669; quatrième, Amsterdam, chez Henry et la veuve de Théodore Boom, 1687, in-4o; cinquième, Rotterdam, chez Jean Daniel Beman, 1726, in-4o; sixième, Leyde, chez Élie Luzac, 1769, in-4o; septième, Rotterdam, 1787, à la suite des Psaumes de David; huitième, Bruxelles, Société évangélique belge, 1850, in-8o. La préface de cette édition et une note finale contiennent sur la confession de foi des détails dans lesquels nous ne pouvons entrer; neuvième, Genève, Fick, 1850, in-16. Cette édition est un fac-simile de celle de 1561. Enfin une traduction latine a paru dans l’Harmonia confessionum, Genevæ, 1581, in-4o, et dans le Corpus librorum symbolicorum. Lipsiæ, 1846. Enfin M. Ralhenbeek, qui a bien voulu nous fournir des renseignements sur Guy de Brès, lui attribue la paternité des brochures suivantes : 1° Vraye narration ei apologie des choses passées aux Pays-Bas, touchant le Fait de la Religion en l’an M.D.LXVI, par ceux qui font profession de la religion réformée audit pays. (S. 1.) Imprimé en l’an MDLXVII, petit in-8o. — 2° Déclaration sommaire du faict de cens de la ville de Valencienne. MDLXVI. S. 1. — 3° Remonstrance et supplication, brochure dont nous avons donné plus haut le titre exact.

J. Delecourt.

Ad. Mathieu, Biographie montoise. — Pasquier de la Barre, Mémoires, éd., par Pinchart. — Mémoires de Nicolas Soldoyer. — Bibliophile belge, 1868. — Archives de l’État, à Bruxelles. — Rahlenbeek, notes communiquées.

BRESMAL (Jean-François), médecin et chimiste, né à Tongres vers 1660, mort à Liége, le 14 juin 1724. Il suivit d’abord, pendant quatre ans, les cours de la Faculté de médecine de Louvain, puis se rendit à Pont-à-Mousson où il obtint le diplôme de docteur, le 4 juin 1686. Après avoir visité plusieurs universités de France et d’Allemagne, il se fixa à Liége et ne tarda pas à y acquérir une certaine réputation. Il contribua puissamment à l’érection du Collége des médecins de cette ville dont il fut un des premiers associés. Néanmoins, en 1712, ce collège lui défendit « de distribuer aucune drogue et de se mêler de chirurgie. » Quoi qu’on pense de certaines extravagances thérapeutiques de Bresmal, dit à ce propos M. Dewalque, notamment de sa confiance dans les pentacules, il est difficile de croire que là soit le vrai motif de cette interdiction. Les idées qu’il professait étaient trop répandues