Page:Bizet - Lettres à un ami, 1909.djvu/207

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Je finis mes deux opéras. Je lis beaucoup. Je n’ai pas un plan d’études aussi réglé que le vôtre, mais je commence à connaître une assez grande quantité de choses. Le malheur est que le désir de savoir vient en apprenant, mais pourquoi le malheur ? Je vivrai, mourrai sans que ma curiosité soit satisfaite ; mais plus je vais, et plus les systèmes philosophiques me semblent de purs enfantillages.

Mille amitiés de votre toujours mille fois dévoué.

Septembre 1871.

Mon cher ami,

…Je vais rentrer à Paris demain ou après. Écrivez-moi donc rue de Douai, 22. Rien de très nouveau, si ce n’est que je vais prendre probablement le 1er novembre, la position de chef du chant à l’Opéra. C’est une situation que n’ont dédaignée ni Hérold ni Halévy. Je ne serai pas fort occupé, et les appointements sont relativement