Page:Bizet - Lettres à un ami, 1909.djvu/81

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ne veux-tu pas m’aimer ? Pourquoi n’obéis-tu pas à ton père qui me veut pour gendre ? etc.

Récit et romance.

Bruit au dehors. SM : Qu’entends-je ? … des cris. Je crois qu’on insulte une femme. Courons.

Il prend une hache et se dispose à sortir lorsque Mab se précipite.

SCÈNE III

MAB : Secourez-moi. Je meurs d’effroi ; de jeunes seigneurs ont voulu m’embrasser à votre porte. SM. : Ne craignez rien. Vous êtes chez moi. MAB : Merci. Mais à mon tour laissez-moi vous rendre service. Donnez-moi votre main, et je vous dirai votre destin futur. SM : Ma pauvre enfant, tu perds ton temps, je ne crois pas aux sorciers. MAB, prenant la main de Sm : Vous êtes amoureux d’une coquette qui vous fait mourir de jalousie, mais je vous affirme qu’elle vous aime. Ne craignez rien de Ralph ; il l’aime, mais elle n’aime que vous, et tenez, pour vous faire respecter mon art magique, dans un instant Simon Glover viendra avec sa fille et son apprenti vous demander à souper. SM. : Est-il possible ? — Ensemble, etc. (On frappe au dehors.) MAB : Ce sont eux. SM :  : Mais, j’y pense, Catherine est jalouse. Cache-toi, là, dans cette chambre. (Mab se cache.)

SCÈNE IV

SMITH, GLOVER, CATH., RALPH.

LES ARRIVANTS : C’est aujourd’hui carnaval et nous venons nous réunir chez un ami. SM : Soyez les bienvenus. Belle Catherine, merci. RALPH, sombre : Que se disent-ils tous les deux ? GLOVER : Nous souperons chez toi, mais j’ai peu de confiance en ta cuisine. Par ce mauvais temps, il faut bien boire et bien manger. Je t’ai