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CHAPITRE VII.


Belgique : candidatures du duc de Nemours et du duc de Leuchtemberg. — Démenti donné à M. Sébastiani dans le congrès belge. — La Belgique protestant contre la politique de la France ; enthousiasme des Belges pour le duc de Leuchtemberg. — M. Bresson et lord Pomsouby à Bruxelles. — Envoi de M. de Lœvestine en Belgique ; Il promet l’acceptation de la couronne pour le duc de Nemours, et engage sa parole d’honneur. — Le duc de Nemours élu par le Congrès et la candidature du duc de Leuchtemberg écartée. — Le roi des français refuse la couronne offerte à ton fils. — Joie des Anglais, situation critique de l’Angleterre à cette époque. — La Belgique à jamais irritée. — Pologne : manifeste polonais. — M. de Mortemart nommé ambassadeur à Saint-Pétersbourg ; étranges circonstances de cette nomination ; lettres curieuses et inédites de MM. Nesselrode et Pozzo-di-Borgo. — Chlopicki dépose la dictature à Varsovie ; Radzivill nommé généralissime de l’armée polonaise ; la diète prononce la déchéance de la maison de Romanoff ; sensation produite en France par ces nouvelles. — Accablement de l’empereur Nicolas ; il craint la guerre ; il craint son frère. — Entrée de Diébitsch en Pologne. Bataille de Grocbow.


Il n’y avait alors en Belgique que deux candidatures sérieuses : celle du duc de Nemours et celle du duc de Leuchtemberg. L’un et l’autre convenaient à la France. Roi des Belges, le duc de Nemours était un lien naturel entre les deux pays. Le duc de Leuchtemberg, fils d’Eugène Beauharnais, était d’un sang cher à la nation française : roi des Belges, il pouvait un jour demander à la France une plus brillante couronne, et lui offrir en échange un beau royaume.

Mais l’intérêt de la France ici ne se combinait