Page:Blanc - Histoire de dix ans, tome 2.djvu/296

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vey, le même qui, au mois de juillet, avait béni le cimetière du Louvre et prié pour ceux qui étaient morts en combattant.

Sur ces entrefaites, le préfet de police, après avoir sauvé le faux jésuite s’était rendu au Palais-Royal, le cœur plein d’émotion et les vêtements en désordre. Il trouva le roi parfaitement calme. Au fait, les événements, de la journée ne pouvaient qu’être favorables au maintien de la nouvelle dynastie. Ils montraient aux carlistes combien vaines étaient leurs espérances ; et au clergé, de combien de périls le menaçait son alliance obstinée avec un trône abattu. D’autre part, la violence impunie de ce mouvement était une indication donnée aux cabinets étrangers des difficultés insurmontables que rencontrerait en France le rétablissement de la monarchie légitime.

Toutefois, le roi crut devoir retenir à dîner le préfet de police, et se fit adresser ainsi directement tous les rapports de la soirée. Parmi ces rapports, les uns annonçaient que le lendemain l’archevêché serait envahi ; les autres, qu’une attaque serait tentée sur le Palais-Royal, d’après des instructions parties du sein des société secrètes. « Il faut faire la part du feu, dit le roi à M. Baude ; ne songez qu’au Palais-Royal. » En conséquence, le préfet de police, à peine de retour dans son hôtel, écrivit au commandant de la place de disposer autour de la demeure du prince toutes les troupes de la garnison, et de n’ordonner aucun mouvement, quoiqu’il pût advenir.

Pendant la nuit du 14, quelques coups de fusil