Page:Blanc - Histoire de dix ans, tome 2.djvu/400

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Pédro. En même temps, le contre-amiral Roussin, partait de Brest sur le vaisseau de Suffren, pour aller se mettre à la tête d’une escadre qui, de Toulon devait le rejoindre au cap de Sainte-Marie. Le 25 juin, l’amiral Roussin arrivait à vue du cap la Roque ; le lendemain, il communiquait avec M. de Rabaudy, qui venait d’expédier à Brest sa seizième prise portugaise ; et le 6 juillet, il avait connaissance de l’escadre qu’on lui amenait de Toulon. Cette escadre se composait de cinq vaisseaux de deux frégates et de deux corvettes avisos. Elle était sous le pavillon du contre-amiral Hugon, ayant sous ses ordres les capitaines de vaisseau Maillart- Liscourt, Forsans, Moulac, de la Susse, Le Blanc, de Chateauville, Casy, et les capitaines de frégate Jouglas et Delofre. Ralliés avec le vaisseau le Suffren’ et la Melpomène, commandés par les capitaines de vaisseau Trotel et de Rabaudy, et avec les avisis l’Eglé, le Hussard, l’Endymion, sous le commandement de MM. Raffy, Thoulon, Nonay, elle présentait un aspect magnifique et témoignait hautement de la puissance maritime de la France.

Le 7 juillet, l’amiral Roussin appela l’escadre au mouillage, entretint les capitaines des détails de l’exécution, leur remit les notes de Franzini sur l’entrée du Tage, et prépara tout pour frapper un coup décisif. Mais, avant de s’engager dans une entreprise qui pouvait aboutir à la destruction d’une ville de 280,000 âmes, il crut devoir tenter pour la paix un dernier effort, et il écrivit en ce sens au vicomte de Santarem, ministre des affaires étrangères. Le vicomte ayant répondu que le gouvernement