Page:Blanc - Histoire de dix ans, tome 4.djvu/297

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cendier la caserne des Minimes, ils s’en abstinrent, un habitant leur ayant dit, ce qui était faux d’ailleurs, qu’ils allaient détruire une propriété particulière. Les représentants du pouvoir, on l’a vu,

    « Nous soussignés attestons que le sieur François Lauvergnat cadet ouvrier en soie demeurant à Vaise rue projetée a été arraché du domicile du sieur Véron couverturier son voisin ( où il était paisible et inoffensif) par des soldats du 15e régiment léger pour être fusillé ; sans qu’il lui ait été possible de faire entendre la moindre explication qui n’aurait laissé aucun doute pour sa justification. En foi de quoi nous avons signé le présent pour servir à sa veuve.  :  : Vaise faubourg de Lyon le 29 Avril 1834.

    J. PÉLUGAUD, DAMET, GALLAND, BERTHAUD. .....
    Vu à la Mairie de Vaise le 30 Avril 1834, pour légalisation des signatures cy-dessus au nombre de quatre.
    Le Maire, .........
    ERHARD, adjoint. ....

    « Nous soussigné attestons que le sieur Étienne Julien de la profession d’ouvrier en soie demeurant à Vaize rue projeté maison Magny n° 7 a été arrachés de son domicile, ou il etait paisible est inoffensif, par des soldats du 28me. et dautre régiments pour être fusilé ce que nous avons vu exécuter au même instant, sans qu’il lui soit possible de faire entendre la moindre explication qui aurait été sincère et on ne peut plus justificative en foi dequoi nous avons signé la présente Vaize le 26 avril 1834.

    TRIDON, ESCOFFIER. » .....

    Cejourd’huy premier May dix-huit cent trente-quatre, nous soussignés Jean Chagnier cabaretier et Jm Me Emouton maitre macon tous deux proprietaires domiciliés à Vaise. Atestons pour rendre hommage la vérité que le douze du courant André Dejoux mousselinier domicilié au dit Vaize rue projettée n° 6 a été arraché du domicile du st Alexandre Markof ouvrier en soye domiciliés grande routee du Bourbonnais n° 32 par des soldats, qui l’ont fusillé malgré tout ce qu’il pu dire pour sa justification, il laisse Marie Béai son épouse, veuve et bientôt mère, dépourvue de toute ressources pécuniaires, en foi de quoi nous avons signés la présente les jour et an que dessus.

    CHANIER, EMOUTON......
    Le Maire de Vaise certifie que les signatures cy-dessus sont celles de sierurs Chanier et Emouton, habitans de cette commune.
    Vaise le 1er Mai 1834.
    Le Maire, .........
    ERHARD, adjoint. ....