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CHAPITRE X.


Procès d’avril. — La Chambre des pairs constituée en Cour de justice. — Congrès républicain convoqué à Paris. — Luttes intellectuelles dans l’intérieur des prisons. — Réunions des défenseurs ; leur physionomie. — Visite à M. Pasquier. — Droit de libre défense violé ; protestation du barreau de Paris et de la plupart des barreaux de France. — Sympathies qu’excitent les détenus. — Dissidence entre ceux de Paris et ceux de Lyon. — Entrevue à Sainte-Pélagie des deux comités de défense ; ses résultats. — Vifs débats entre la majorité des défenseurs et M. Jules Favre. — MM. Jules Favre, Michel (de Bourges) et Dupont. — Ouverture des débats devant la Cour des pairs. — Protestations des accuses ; scènes étranges. — Le jugement sur pièces proposé. — Lettre des défenseurs. — La Chambre engagée dans la lutte ; MM. de Cormeuin et Audry de Puyraveau incriminés. — Portrait de M de Cormenin. — Débats parlementaires. — M. Audry de Puyraveau livré à la Cour des pairs par la Chambre élective ; son attitude. — Division dans le camp des défenseurs ; MM. Dupent et Armand Carrel. — Procès des défenseurs ; son caractère ; incidents ; discours de MM. Trélat et Michel ( de Bourges ) condamnations. — La Cour des pairs s’abandonnant à toutes les conséquences de l’arbitraire arrêt de disjonction ; évasion des prisonniers de Sainte-Pélagie. — Continuation du procès des accuses d’avril. — Révélations poignantes. — Plaidoirie de M. Jules Favre. — Condamnation des accusés de diverses catégories. — Le parti républicain.


Lorsqu’un gouvernement a le désir et le pouvoir de tout oser, s’il parle de justice en ne suivant que les inspirations de sa haine, et s’il invoque la sainteté des lois en les foulant aux pieds, il y a dans le mensonge d’une telle attitude quelque chose qui attriste la conscience des gens de bien. Et pourtant, l’homme d’État qui aime le peuple y puise un sujet