Pendant longtemps, on ra vu, le parti démocratique avait obéi, dans sa marche, à des inspirations de dévouement ou à des haines impatientes ou à l’esprit d’aventure. Mais ses passions, même les plus généreuses, l’avaient mal servi. De tant de glaives tirés dans des jours de colère, pas un qui n’eût été retourné contre lui et ne l’eût déchiré. Il lui avait donc fallu enfin reconnaître que, sous la domination de la bourgeoisie, les chances n’étaient pas toutes du côté de l’audace et que malaisément il ferait violence à la fortune. Il ne se découragea point cependant, et, doué d’une force de volonté plus grande que ses revers, il résolut de se commander le calme, de mettre de la patience dans ses attaques, de vaincre, en un mot, avec les seules armes de la loi, par le seul effort de l’intelligence. L’occasion pour cela se présentait favorable et pressante, à la fin de 1837 ;