HArn.
Consens communaux sont électifs et en possession de leurs attributions naturelles. L’année s’est élevée jusqu’au chiffre de 40,000 hommes, mais depuis Boyer, qui en avait commencé la réduction, elle a considérablement diminué. Il n’y a guère qu’une douzaine de mille hommes à présent. Naguère on prenait les hommes à ~ix-huit ans pour les garder jusqu’à quarante, un peu plus, un peu moins. Aujonrd’hni, quand il y a lieu de compléter un régiment, le commandant d’arrondissement appelle les jeunes hommes les plus oisifs, ceux qui n’exercent aucune profession, aucun état bien nécessaire au pays, et ceux enfin dont les familles peuvent le plus aisément se passer. tt forme ainsi le contingent voulu. La durée du service n’est que de douze années. La garde nationale est formée du reste des citoyens. !I y a un peu trop d’épautettcs à Haïti. La marine de l’Etat se compose de deux bateaux à vapeur et de quelques petits bâtiments. Un service de vapeurs destiné au commerce est établi, depuis le mois de juin 1863, le long des 350 ticnes de côtes du territoire haïtien, et il dessert quatorze ports, du Port-au-Prince aux Cayes et retour, et dn Port-au-Prince au cap Haïtien et retour.
Le président Genrard avait porté son attention surtout sur l’agriculture et sur l’instruction publique. Comme la propriété est très-dtvisée, il est une foule de cultivateurs auxquels un peu plus de lumières feront grand bien. Des immigrants (noirs), profitant des concessions de terres votées en 1860, viennent des ÉtatsUnis chercher la liberté et le bien-être et apportent en retour les bonnes méthodes de culture des graines précieuses, surtout celles des meiHeures essences de coton.
La loi sur l’instruction publique édicte des peines contre les parents qui négligent de faire instruire leurs enfants. TI y a 235 écoles fréquentées par 15,000 enfants. L’enseignement secondaire donné par plusieurs colléges, et notamment par celui de Port-au-Prince, est très-florissant. Mais on vise sagement à fonder des institutions sur le modèle du collége Chaptal, à Paris, afin de former des hommes qui, délaissant le grec et le latin, n’en seront que plus tôt et mieux préparés pour les diverses administrations, pour le commerce, l’industrie et les arts industriels.
Le commerce d’Haïti se divise en commerce de consignation, de gros et de détail. En vertu de l’article 7 de la Constitution, les étrangers ne peuvent faire que le commerce de consignation avec une licence du chef de l’État. La perception des douanes sur l’exportation et l’importation produit le plus net et le plus gros revenu du pays, les autres impôts étant peu nombreux et peu élevés, C’est sur l’exportation du café surtout que se fondent les meilleures espérances de la recette. Et comme la production de cette denrée, ainsi que celle du sucre et du coton, augmente, comme ennn le mou’vement d’entrée et de s. ’-e dans les ports tend. visiblement à s’accroître, tout présage un tvenir financier satisfaisant à la république <
haïtienne. Cependant elle n’est pas encore hors d’auaire, car outre sa dette et son emprunt en France, elle a à surveiller une émission de papier-monnaie qui ne s’élevait en 1859 qu’à
50 millions de gonrdes (13 gourdes valent 1 piastre) et qui, en 1870~ avait atteint le chu&e de 600 millions de gourdes, lesquels n’ont d’autre garantie que cette même exportation du café, et dont il faut impérieusement poursuivre l’amortissement. L’évaluation de ces chiffres en monnaies européennes est fort difficile la valeur de la piastre forte (de 5 fr. 33 c.) a varié dans la seule annee 1871, de 350 Murdes à 170).
En 1859, le budget des recettes était de 9,29 ,460 francs, et !es dépenses s’élevaient à 5,180,760 fr., ce qui donnait à l’actif un excédant de 4,110,700 fr.
Le budget présenté par le secrétaire d’État des finances pour 1864 se compose de la manière suivante: Recettes présumées, douane, 33,813,000 g.; impôts divers, 1,483.500 g.; total: 35,326,500 g., ou en francs, 14,483,864 fr. 59 c. Les dépenses sont estimées à 37,331,811 g. 28 c., on en francs, 15,206,042 fr. 20 c. Le ministre propose un droit additionnel de 10 p. 100 sur les douanes, et il insiste sur la nécessité d’amortir un million de papier-monnaie tous les ans, jusqu’à ce qu’on puisse faire davantage. Les dépenses se décomposent ainsi: Finances et commerce, 4,066,583 g. 06 c.; relations extérieures, 10,309,699g.; guerre et marine, 8,301,664 g. 60 c.; intérieur et agriculture, 10,301,504 g. 44 c.; instruction publique, 2,689,542 g. 06 c.; justice et cultes, 1,662,818 g. 12 c.
La situation de la dette publique (indemnité et emprunts au 1" avril 1870 étaitde 24,393,264 piastres fortes ainsi divisées: Arriéré, capital: 9,615,445 p.; intérêts: 3~365,405; versements à leur date: 4,899,770; emprunt reporté en 1883: 4,712,790. Année courante; 1,799:852. Les opérations commerciales d Haïti, pendant l’année 1859, se sont ainsi réparties: et~J~ Importation. Exportation. TotaL et destination.
États-Unis d’Arn~- Fr. Fr. Fr.
riqae.li!,7ZO,MO 9,450,000 22,170,000 France. 3,391,000 7,196,000 10,587,000 Angleterre et sea
colonies. ~,9SS,000 5,315,000 10,237,000 ViUeshanséatiqnes 1,129,000 2,088,000 e,21t,000 Danemark et ses
possessions 389,000 121,000 504,000 Belgique. M,000 362.000 476,000
Antres pays. 395,000 535,000 930,000 TotMX.. Z3,02S,000 25,087,000 48,115,000 Pendant l’année 1860, il a été exporté 60 millions de livres de café. C’est une année exceptionnelle pour cette denrée, il est vrai, mais l’exportation se maintient dans le voisinage de ce chiure considérable, car l’année 1862 a fourni 54,529,059 livres. En 1859, le chiffre était de 41,712,106. Le cacao ngure, en 1862, pour 1,743,853 livres; le coton pour 1,473,853 livres le campêche pour 167,005,650 livres;
