Page:Bloy - Le Désespéré.djvu/404

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ou d’en négocier les titres, avant l’échéance, complexe turpitude que je livre à de compétentes méditations.

« Rien n’égale la morgue insolente de ce Dégoûtant, vis-à-vis des misérables qu’il peut se flatter de terrifier par sa plume et rien, non plus, ne saurait être comparé à son humble réserve, quand il est en présence d’un véritable homme que ses vils potins ne sauraient atteindre.

« On raconte qu’il a eu des duels. Je n’y étais pas, hélas ! mais je doute fort qu’il en accepte désormais.

« Le temps n’est plus où il avait besoin de réclame.

« Puis, l’âge descend sur ce monstre, comme il descendrait sur le front auguste d’un patriarche, certaine chose qu’il sait bien va, peut-être, s’aggravant de jour en jour, et plus que personne, le virginal Albert Wolff doit craindre d’être enfilé !



« On sait que je n’ai pas l’âme ouverte à de bien enivrants espoirs et que je n’attends aucune propre chose d’un avenir même éloigné.

« Pourtant, s’il nous venait une seule minute d’énergie et de généreuse révolte contre l’effroyable vermine qui nous dévore, il me semble qu’on la devrait employer, cette bienheureuse minute, à l’expulsion immédiate de ce Prussien de malheur, qui nous empoisonne, qui nous souille, qui nous conchie à son plaisir ; qui ose se permettre de nous moraliser