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j. k. huysmans

mer à quel point cette aberration est lamentable.

À la fin de L’Oblat il y a un « extrait du catalogue » de l’éditeur dont il me paraît équitable de recommander la lecture. Ce sont de prétendues coupures d’articles sur les ouvrages antérieurs, sur la Sainte Lydwine surtout. On sait que ces petites réclames sont ordinairement confiées à la plume de l’auteur, présumé plus compétent qu’un autre pour ce qui regarde la quantité de louanges que sa modestie est capable de supporter. Or, il est notifié : 1o que cette vie de sainte Lydwine est « non seulement le chef-d’œuvre de Huysmans, mais le chef-d’œuvre de toute la littérature religieuse de notre temps » ; 2o que, « depuis des siècles, depuis les temps de Pascal et de Bossuet, c’est pour la première fois qu’un grand écrivain prend la peine de traiter chrétiennement des sujets chrétiens. Son style même, est-il ajouté, y perd un peu de son amertume pour prendre une onction, une douceur charmantes ; et c’est comme si Dieu, pour récompenser l’auteur d’A Vau-l’eau de ses pieux