Page:Boissier - Saint-Simon, 1892.djvu/168

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
160
SAINT-SIMON.

trop pour <|u"(iu puisse s’y niéprciulre. Il ne peut être iniilé par personne. » Wnlii la première appréciation qu’on reneontre de sa façon d’éerire, et par quelques côtés elle est assez exacte.

Il ne s’agissait encore que de dissertations sur quelques prérogatives des ducs ou des grands oiliciers de la couronne ; on ne savait pas qu’il eût écrit autre chose. C’est seulement après sa mort, et à propos de son testament, que l’existence des Mémoires fut révélée au public. Il avait légué ses manuscrits à l’évêque de Metz, son cousin ; mais quand l’évèque se présenta pour en prendre possession, les créanciers refusèrent de les livrer. Il fallut plaider. L’avocat Moreau, pour justifier l’insistance que mettait son client à revendiquer sa part de l’héritage, iil l’t’loge du défunt, parla « de cette sorte de génie, (pii le rendait capal)le des grandes affaires, de cet es|)rit de citoyen, qui lui faisait i’apporter au bien public ses études et ses recherches, de cette liberté de penser et d’écrire qui, le mettant au-dessus du vulgaire, l’a souvent oi)ligé de cacher au |)id)lic des idées grandes et utiles, qu’il ne conliail (pi à ses plus intimes amis « ; puis il ajoute cpic. " connue il mellail tout à pi’olil pour la pairie, il avait employé son loisir à rappeler, ilans des Mémoires secrets, les événennmts rpii s’élaienl passés sous ses yeux et dont il avail t’ié— plus à ixirh’c (pie |)ci’S()niu— de pénétrer les ressorts et les causes ». Celle manière de présenter les Mémoires au public connue nue œuvre patriotique el utile au pays (’lail propre à