Page:Bonnières - Contes des fées, 1881.djvu/27

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Faire aimer ses gentils attraits
Selon leur grâce et leur mérite.

Belle-Mignonne était son nom :
Ce nom, s’il faut que j’en raisonne,
Venait de ce que sa personne
N’avait trait qui ne fut mignon.
Parmi les plus belles merveilles,
Il n’était point telle beauté,
Tant que chaque Prince invité
N’avait plus que soucis et veilles.
Ils amenaient de grands présents
En or, joyaux et haquenées,
En étoffes bien façonnées,
En santal, myrrhe et grains d’encens,
Ce qui faisait bien mieux l’affaire
Du Roi que les maigres cadeaux
Qu’en sonnets, dizains et rondeaux,
Les Poètes lui venaient faire.

Parmi tous ces beaux fils de Roi,