Page:Bonnières - Contes des fées, 1881.djvu/30

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Quand Amour se ferait connaître.
Notre Marraine avait été
Malicieuse autant que bonne,
En cela contraire à Sorbonne,
Qui n’a malice ni bonté.

Il advint, comme bien on pense,
Qu’à son fait, petit à petit,
Leur même désir aboutit,
Et qu’Amour eut sa récompense :
Le page reçut, un beau jour,
Un message de sa maîtresse,
Qui lui mandait, par lettre expresse,
De l’attendre au pied de sa tour,
Qu’elle descendrait à sa vue,
Et que le soir même elle irait,
Avec le Page, où Dieu voudrait.
Et de son seul amour pourvue.
Dans un pli de satin léger
L’Infante enferma son message,
Et quelque linot de passage