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IV



COMMENT BELLE-MIGNONNE ET LE PAGE PARFAIT FURENT TROUVÉS L’UN PRÈS DE L’AUTRE ENDORMIS




Les Oiseaux avaient leur secret
Qui le précédaient par volée,
Le menant d’allée en allée,
De salon en grotte et retrait.
Toute la noble multitude
Cueillait des fleurs, chemin faisant,
Et l’on parvint, en devisant
De solitude en solitude,
Jusqu’à l’Antre d’or où, parmi
Des fleurs plus blanches que nature,
Mignonne, en belle créature,
Dormait près du Page endormi.

Le Roi ne contint sa colère
Devant ce spectacle nouveau :
Tel cas à son royal cerveau