Page:Bosc - De la fluxion périodique des yeux et de l'immobilité.djvu/10

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n’est plus aussi limpide ; les filaments déjà indiqués se montrent dans la chambre postérieure ; des points blancs, opaques ou noirs se font remarquer sur le cristallin ; la vue s’obscurcit et l’animal devient ombrageux.

Enfin, à la suie du quatrième accès et des suivants, des altérations plus graves se manifestent. Ainsi, la cataracte, les taies, l’albugo, l’hydrophthalmie, l’atrophie de l’œil, l’épiphora, l’onglet, l’adhésion du cristallin, de l’iris avec le reste de la vitre, l’entropion, l’ectropion, etc. L’amaurose est aussi parfois le résultat de la fluxion périodique.

L’examen comparatif des deux yeux permet souvent de distinguer plusieurs de ces symptômes ; cependant, dans quelques cas, ils sont peu apparents ou siégent dans des parties de l’œil difficiles à explorer ; on pourrait alors, pour les étudier, se servir de l’ophthalmoscope.

Terminaisons. Lésions. — La fluxion périodique a pour terminaison à peu près constante la cécité presque toujours complète ou permettant encore à l’animal de se diriger seul au grand jour. Ce résultat se produit après un nombre variable d’accès.

L’amaurose est aussi une des terminaisons de cette maladie. Elle existe en général avec dilatation de la pupille. Celle-ci présente, d’ordinaire, un contour parfaitement régulier et semblable, sauf les dimensions, à celui de la pupille normale ; quelquefois, au contraire, ce contour est comme déchiré et montre des débris flottants, dont on peut constater la mobilité lorsqu’on imprime des mouvements à l’humeur aqueuse en pressant sur le globe de l’œil. La pupille est plus rarement resserrée. Dans ce cas, son ouverture est presque entièrement close par les grains de suie, et le fond de l’œil a un reflet noirâtre.