Page:Bosc - De la fluxion périodique des yeux et de l'immobilité.djvu/22

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soient, lorsque ces maladies n’ont pas pour conséquence d’altérer la transparence de la cornée vitrée.

Quant au délai de la fourrière, il devrait être fixé par le législateur. Sa durée, dit M. Lafosse, serait calculée sur la durée moyenne de la rémission, prolongée de celle du dernier stade de l’accès qui est ordinairement de cinq ou six jours, et de celle des deux premiers stades qui est de dix à douze jours.

Cette fixation du temps est basée sur ce que si l’expert, à sa première visite qui a lieu, par exemple, à l’expiration du délai de trente jours, trouve la maladie à sa deuxième période, il lui sera facile de distinguer la nature du mal en suivant l’accès jusqu’à sa fin. S’il éprouve, au contraire, de l’embarras par suite de son examen fait au moment du dernier stade, il pourra étudier l’œil pendant la rémission et même assister peut-être à la manifestation des deux premières périodes d’un autre accès.

Ruses. — Le vendeur, pour masquer la maladie, peut donner un coup sur l’œil affecté ; l’acheteur, de son côté, agir de la même manière, s’il n’est pas content de l’animal. Mais l’expert ne sera point trompé s’il ne porte point un jugement avant de s’être assuré de la présence ou de l’absence des caractères de la fluxion périodique. Cependant il arrive quelquefois, ainsi que l’a observé M. Dayot, que ces violences extérieures, exercées sur de jeunes sujets nés et élevés dans les pays où cette maladie est fréquente, peuvent provoquer son apparition. On sait qu’il suffit, en effet, d’une action irritante portée sur un organe pour amener le développement d’une affection à laquelle cet organe est prédisposé. Ces cas ne sauraient être prévus, et par conséquent peuvent induire en erreur. Heureusement, ils ne